Depuis quelques années nous voyons réapparaître ces vélos à l’ancienne dans nos rues. Comment expliquer cette tendance à l’heure où les marques investissent des millions en recherche et développement pour sortir des modèles toujours plus performants ?
Il convient d’abord de définir ce qu’est un fixie. Ce terme désigne les vélos dotés d’un pignon fixe au niveau de la roue arrière. Autrement dit, il s’agit de vélos ne possédant ni vitesses, ni roue libre. Il est donc nécessaire de pédaler en permanence pour avancer. Impossible de profiter de l’inertie en descente ou de cesser de mouliner dans les virages. Ce vélo était très populaire chez les coursiers américains dans les années 90 du fait de sa robustesse (pas de dérailleur à changer, peu des pièces d’usure etc.), de sa légèreté et de sa nervosité. Les premiers modèles étaient réalisés à partir d’anciens vélos de piste qui avaient l’avantage d’être très économiques.
Le fixie connaît aujourd’hui un retour en grâce en raison de son caractère épuré et sans fioritures. Il s’inscrit dans la tendance minimaliste du moment qui rentre en opposition avec la surenchère technologique du secteur de la mobilité. Dans les grandes villes des communautés se sont constituées autour du pignon fixe. On les associe souvent avec la mode « hipster » car elles ont adopté les mêmes codes vestimentaires. Ces communautés organisent régulièrement des rassemblements ainsi que des courses clandestines aussi appelées « Alleycats ». Au-delà de son aspect fun et rebelle, le fixie a ainsi permis de fédérer un groupe avec ses codes et sa propre culture.
Il existe pour cela deux écoles. La première, celle des puristes, continue de concevoir ses machines à partir de pièces détachées. Ses membres procèdent en récupérant des cadres d’anciens vélos de course dans des brocantes. Ils démontent ensuite le système de freinage et installent un pignon fixe à l’arrière. Les plus extrêmes vont jusqu’à enlever le frein avant et à scier le guidon sur les bords pour mieux se faufiler entre les voitures. Concernant l’aspect esthétique du vélo, toutes les extravagances sont permises. Certains installent des roues pleines, des selles vintages ou encore des chaines à courroie. La seconde école, préfère faire appel aux canaux de distribution traditionnels. Des commerces vendent des fixies déjà assemblés qui représentent de bonnes bases pour la customisation. Des boutiques proposent également de créer son fixie sur mesure à partir de différentes pièces neuves. Vous pouvez retrouver certaines d’entre elles sur bikifix. Les prix dans ce type de magasins peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros, ce qui est bien loin de l’esprit des débuts…
En définitive, les fixies ne sont pas à mettre entre toutes les mains. A l’usage ils se révèlent plus fatigants que les vélos dotés d’une roue libre, ou qu’un vélo électrique (retrouver notre article vous aidant ) bien choisir un vélo électrique ici). Le système de freinage par arrêt du pédalage demande quant à lui un petit temps d’adaptation car il peut s’avérer dangereux, notamment par temps de pluie. Malgré un entretien peu couteux et sa robustesse, il est important de le faire réviser régulièrement, afin de prolonger sa durée de vie au maximum. Pour cela, rien de plus simple, il vous suffit de vous rendre sur bikifix ! Un fixie peut cependant représenter un complément intéressant pour un amateur de vélo car il permet d’aborder différemment la pratique de ce sport.