Alternative au vélo traditionnel et aux deux roues motorisés, le vélo à assistance électrique (VAE) s’est vite imposé auprès de la population. Il permet de parcourir de longues distances grâce à l’aide apportée par un moteur électrique alimenté par une batterie. Cette assistance limite l’effort à fournir. Elle se révèle très utile dans les trajets du quotidien surtout lorsque ceux-ci contiennent des côtes. Se rendre au bureau à bureau à vélo n’implique désormais plus d’arriver en sueur. Le VAE a également très vite été adopté en montagne où il facilite la pratique du VTT dans un milieu où les pentes atteignent vite de forts pourcentages. Ce guide vous permettra de vous y retrouver parmi les nombreuses références existantes sur le marché.
Le choix d’un VAE ne doit pas se faire à la légère. Les premiers prix débutent à quelques centaines d’euros et peuvent atteindre plus de 10.000 € pour des modèles haut de gamme. Il existe des aides qui permettent d’alléger la facture. Celles-ci devraient par exemple s’élever à 500 € à partir de février 2020 pour les habitants de la région île de France. Vous pouvez d’ores et déjà solliciter des aides locales mais celles-ci dépassent rarement 200 € et sont parfois difficiles à obtenir. Un VAE d’entrée de gamme correct coûte entre 900 et 1300 €, et pour un vélo électrique de moyenne gamme, il faut compter environ 1800 €, aides déduites.
Au même titre que les vélos mécaniques, il existe plusieurs types de VAE, chacun adapté à un usage particulier. Pour un usage principalement urbain avec des trajets occasionnels sur des chemins de terre, vous pouvez opter pour un VTC. Ces vélos sont un bon compromis car ils sont à la fois nerveux et maniables. Si vous souhaitez ménager votre dos et ne rouler qu’en ville, optez plutôt pour un vélo hollandais. Si l’utilisation de votre vélo s’inscrit dans la multimodalité, un modèle pliable représente la solution idéale pour vos trajets. Si vous êtes friand de balades en forêt, orientez-vous plutôt vers un VTT. Ces vélos possèdent des pneus plus larges offrant une meilleure adhérence. Ils sont généralement dotés de suspensions qui atténuent les irrégularités du sol. Enfin, si vous êtes un adepte de la course, quelques marques proposent des vélos de route avec assistance.
L’autonomie est également un facteur important. Le poids des batteries n’étant pas négligeable (plusieurs kilos auxquels il faut rajouter le poids du moteur), déplacer un VAE avec des batteries à plat n’est pas une partie de plaisir. Il est donc important d’avoir des batteries bien dimensionnées afin que cela ne se produise pas. Si vous avez pour habitude de parcourir de courtes distances, une batterie de 250 Wh (watt/heure) fera l’affaire. Elle vous apportera une autonomie comprise entre 20 et 35 km. Si vous êtes en revanche adepte de longues balades en forêt à un train soutenu, ou si vous effectuez de longs trajets à vélo, pour vous rendre au travail par exemple, orientez-vous plutôt vers des batteries de plus de 500 Wh.
Il existe plusieurs types de batterie. Certaines marques proposent encore des batteries au plomb. Il s’agit d’une ancienne technologie polluante et peu performante. La grande majorité des VAE sont désormais équipés de batteries lithium Ion. Celles-ci ont l’intérêt d’offrir une bonne résistance dans le temps et d’être en partie recyclable. Leur temps de recharge est compris entre 3 et 8 heures en fonction de leur autonomie. Vérifiez bien le nombre de cycles de charge-décharge que peut encaisser votre batterie avant de faire votre choix. Faire changer sa batterie coûte en effet assez cher (comptez plus de 250 euros en moyenne).
Enfin, nous vous conseillons de vous orienter vers des VAE disposant de batteries amovibles, faciles d’accès et sécurisées par une serrure. Pour en savoir plus sur les batteries, vous pouvez consulter notre article dédié.
Le moteur d’un VAE peut se trouver dans le pédalier, dans la roue avant ou dans la roue arrière. Pour une répartition optimale du poids, le moteur dans le pédalier représente la solution la plus intéressante. Cependant c’est également la plus chère et la plus fragile. Les moteurs dans la roue avant offrent l’avantage d’être faciles d’accès et moins chers en entretien.
La législation limite la puissance des VAE à 250 Watts. L’assistance doit quant à elle s’arrêter lorsque vous atteignez 25km/h. Il existe des modèles dotés d’assistance permettant de dépasser cette vitesse mais ceux-ci requièrent des autorisations spécifiques car ils ne sont pas considérés comme des vélos.
Les VAE doivent être dotés des mêmes équipements de sécurité que les vélos traditionnels (catadioptres ; feux de positions avant et arrière ; sonnette). L’usage du casque n’est pas obligatoire pour les personnes de plus de 12 ans mais nous vous le conseillons vivement. Un VAE accélère plus nerveusement qu’un vélo traditionnel et possède une plus longue distance de freinage. Par conséquent maitriser sa conduite nécessite un temps léger d’adaptation.
Le coût d’un VAE implique également d’investir dans des dispositifs de sécurité adaptés. Pour un maximum de sécurité, nous vous recommandons de le stocker à l’intérieur la nuit. En journée, sécurisez-le avec un voire plusieurs antivols. Privilégiez les antivols de type chaîne et U. Pensez à ôter la batterie de votre VAE lorsque vous le laissez dehors. Pour votre sécurité, pensez également à vous équiper afin de bien être visible, notamment lorsque vous circulez la nuit. Côté entretien, pas grand-chose à faire, mais une bonne révision annuelle, accompagnée idéalement d’un graissage des pièces mécaniques, au début du printemps, vous permettra de rouler sereinement pendant les beaux jours. En plus, cela ne coute généralement pas plus de quelques dizaines d’euros ! Alors n’hésitez pas, et prenez rendez-vous sur Bikifix auprès de votre réparateur préféré !