Les politiques publiques menées depuis de nombreuses années au niveau local et national, la configuration de la ville, avec ses rues parfois presque trop étroites pour les voitures, sa taille, résolument contenue, et la mentalité des Néerlandais, épris de liberté individuelle, font d’Amsterdam la ville où le vélo est roi.
Des arceaux, des parkings géants, près de 800 km de pistes cyclables dans la ville, une priorité des vélos sur les véhicules motorisés, des feux de circulation dédiés… Le rêve de tout cycliste parisien ! La ville d’Amsterdam consacre près de 30 € par an/habitant (soit pratiquement 20 millions d’euros) à l’entretien et l’aménagement des infrastructures cyclistes. La ville compte même un service dédié à l’harmonisation des politiques de quartiers (l’équivalent de nos arrondissements à Paris) afin que le réseau et les aménagements restent cohérents d’une rue à une autre !
Résultat ? Les Pays-Bas sont le seul pays au monde à compter plus de vélos que d’habitants !
Le vélo a toujours la priorité dans la circulation. La majorité des habitants étant également automobilistes occasionnels, les gestes de sécurité sont parfaitement intégrés : Contrôle des angles morts, patience, arrêt aux intersections et double contrôle avant de traverser une piste… Circuler à vélo à Amsterdam, pour n’importe quel cycliste venu d’ailleurs, est réellement sécurisant, d’autant plus que de nombreuses rues sont complètement fermées au trafic automobile, notamment dans le centre de la ville.
Malgré ce que l’on peut croire, circuler à vélo est relativement récent aux Pays-Bas. C’est seulement à partir des années 70, et après avoir vu son trafic automobile exploser, que la ville réagit et décide de mener une véritable politique pour endiguer les flux automobiles toujours plus denses. Plusieurs dizaines d’années plus tard, on pédale agréablement le long des canaux, dans une ville presque vide de voitures. Il faut dire qu’Amsterdam se prête parfaitement au jeu : avec ses 220 km², la ville se traverse en vélo en une grosse demie-heure. Les ponts faisant la connexion entre les différents îlots séparés par les canaux sont nombreux, les grandes artères permettent de relier les points essentiels de la ville très rapidement, et la densité des commerces fait que l’on ne parcours jamais une trop grande distance pour aller faire ses courses.
Ce sont les habitants du pays, qui, après avoir vu le nombre de morts sur les routes augmenter drastiquement à la fin des années 60, prennent conscience de l’importance de changer les choses. Cette prise de conscience collective incite le gouvernement à investir et à transformer la ville. L’individualisme de l’automobile disparaît progressivement pour céder la place à une empathie collective, développée par la pratique du vélo, où chacun doit faire attention aux mouvements de l’autre.
Cela se ressent jusque dans la vie quotidienne, les Pays-Bas étant l’un des pays les plus tolérants et égalitaires au monde.
Autre impact non négligeable, la forme physique des habitants est grandement améliorée, aussi bien par la pratique du vélo que par les bénéfices « secondaires » : Moins de pollution sonore et visuelle, un air de meilleure qualité, des bâtiments plus propres…
Paris compte plus de 1000 km de pistes cyclable. Mais la très grande majorité de ce chiffre prend en compte les rues classiques, autorisées à la circulation en double sens des vélos. Le linéaire purement cyclable était d’environ 200 km début 2000. Le principal problème réside dans le fait que ces pistes ne sont pas aussi bien balisées et protégées que celles d’Amsterdam. Occupées par les camions de livraison aux heures de pointes, par les cyclomoteurs le reste de la journée, sans compter les bus qui circulent également dessus dans certains cas, ces pistes ne sont parfois pas plus sécurisantes que la voie automobile.
Néanmoins, depuis quelques années, et particulièrement depuis le Covid-19, le nombre de cyclistes explose dans la ville, et la Mairie, ainsi que l’Etat, investissent en conséquence. De nombreux progrès restent à faire, et un changement des mentalités est également nécessaire, mais Paris prend doucement, mais sûrement, le même chemin qu’Amsterdam.
Et si vous alliez voir cela de vous-même? Amsterdam n’est qu’à 3h30 de Paris en prenant le Thalys au départ de la gare du Nord.
Outre le fait qu’elle soit considérée comme l’une des plus belles villes du monde, avec ses paysages de carte postale, la vie, paisible le jour et animée à la tombée de la nuit, ses musées, ses innombrables bars et cafés, ses marchés et ses habitants conviviaux et accueillants sont les ingrédients d’un parfait week-end entre potes ou en amoureux !
Et peut-être serez-vous, à votre retour, féru de vélo ? Auquel cas, rendez-vous chez l’un de nos partenaires pour vous en procurer un, et pour en réaliser l’entretien, c’est par ici !